Sidiki KABA, Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur

SIDIKI KABA

est né le 21 Août 1950 à Tambacounda  où il a fait ses études primaires, puis ses études secondaires au lycée Van Vollenoven de Dakar sanctionnées par le baccalauréat en 1972.

Il est diplômé des universités d’Abidjan et de Dakar où il a obtenu trois licences en Droit, Philosophie, et Lettres modernes et une maîtrise en Droit des affaires. Admis en 1980 au barreau de Dakar, après une expérience d’enseignant menée de pair avec des études supérieures comme professeur de français au collège Aké Loba d’Abidjan de 1975 à 1978, il sera élu membre du conseil de l’ordre de 1985 à 2000.

Il milite au Sénégal et sur le continent africain depuis 1981, date à laquelle il intègre la section sénégalaise d’Amnesty international avant de rejoindre l’Organisation nationale de défense des droits de l’Homme (ONDH) qu’il va présider de 1995 à 2000, après en avoir été vice-président de 1987 à 1995.

Il est membre fondateur et dirigeant de plusieurs ONG africaines :

–  l’Union des avocats en 1982,

–  l’Union interafricaine des droits de l’Homme (UIDH) en 1992,

–  le Centre africain pour les études des droits de l’Homme et la

Démocratie (ACDHRS) en 1995,

–  le Centre africain pour la Prévention des conflits (CAPREC) en 1995…

Il s’est illustré dans la défense de la liberté de la presse, des droits des femmes, des droits politiques, de la lutte contre l’impunité, la peine de mort… Il a apporté une assistance juridique et judiciaire à des journalistes, opposants, syndicalistes et défenseurs des droits de l’homme poursuivis tant devant les cours et tribunaux nationaux que devant les instances régionales et internationales de protection des droits de l’Homme (Commission africaine des droits de l’Homme; Commission des droits de l’Homme de l’Onu…).

Il a assisté l’ancien premier ministre ivoirien Alassane Ouattara et l’ancien premier ministre sénégalais Idrissa Seck (2005), les victimes tchadiennes de torture contre l’ancien président dictateur Hisséne Habré (2000); les défenseurs et opposants burkinabé dans l’affaire Norbert Zongo, journaliste assassiné (1998); le leader de l’opposition guinéenne Alpha Condé (1998) ; l’ancien opposant ivoirien Laurent Gbagbo actuel président de la Côte d’Ivoire (1992)…

Un domaine d’expérience qui s’est élargi avec de nombreuses activités

Sidika Kaba est élu président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme, à l’âge de 51 ans à l’issue du 34e congrès, en janvier 2001. Première organisation internationale de défense des droits de l’Homme au monde créée en 1922 à Paris, la FIDH regroupe aujourd’hui 141 ONG dans plus de 100 pays .

– Enquêteur dans des missions sur les disparus au Maroc (El Ayoum en

1999) et en Algérie en 2005;

– Observateur de la CIJ et de l’ONU dans plusieurs élections à Madagascar,

Guinée Conakry, Gabon, Guinée-Bissau, Côte d’Ivoire… etc;

– Formateur des défenseurs dans le cadre des séminaires de formation de

la FIDH et du Forum africain des ONG à Banjul, Bangui, Lima, Managua,

Dakar, Budapest, Niamey, Ouagadougou …etc;

– Facilitateur dans les conflits notamment dans celui de la Casamance où il

a organisé avec l’Etat du Sénégal le MFDC et la FIDH la journée nationale

des femmes pour la paix en Casamance en 1996;

– Enseignant dans des écoles professionnelles militaires, les lycées et

universités à Dakar, Paris, Bangui;

– Consultant de l’ONG Tostan dans le cadre du programme «villages

défenseurs des droits de l’Homme» avec l’UNICEF;

– Initiateur du programme d’éducation populaire «les droits de l’Homme à la

case» dans les régions et départements au Sénégal;

– Consultant du Pnud pour l’évaluation et la réhabilitation du système

judiciaire du Rwanda, assistance pour la création d’un barreau ainsi que

pour la refonte des textes et harmonisation de la législation à la norme

internationale avec une équipe d’experts de l’USAID, de l’ACCI, (projet

Norwa/94/008) en 1994 ;

– Consultant du gourvernement malien en 1994 pour l’élaboration et la mise

en place de l’espace d’interpellation démocratique (EID).

Il a participé, et participe toujours activement à plusieurs campagnes internationales :

* Contre la Peine de mort;

* Pour la création et la ratification du statut de la Cour pénale internationale

(CPI) en 1998, et de son entrée en vigueur en 2002;

* Pour la création de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples

(CADHP) dont le Protocole additionnel à la charte africaine des droits de

l’Homme et des peuples est entré en vigueur en 2005;

* Contre l’excision et les violences faites aux femmes, qui a notamment

abouti en 1999 au Sénégal à la criminalisation de ces pratiques.

Il a enfin participé aux forums sociaux mondiaux et régionaux de Porto Alegre, Mumbaï, Paris, Genève, Bamako.

Une intense activité qui lui a valu l’obtention de distinctions honorifiques

*  Citoyen d’honneur de la ville de Quito (Equateur) en 2004

*  Lauréat du Sédar Action Civile 2004 du journal Nouvel Horizon (sénégal)

*  Officier de la Légion d’honneur (France) en 2002.

*  Chevalier de l’Ordre national du lion (Sénégal) en 2001.

*  Lauréat du Prix pour la promotion de la culture de la Démocratie en

Afrique, de l’Observatoirepanafricain de la Démocratie (OPAD) en 2003 au Togo

Ministre de la Justice du Sénégal de 2003 à 2017, Sidiki Kaba préside la Conférence des Etats Parties au Statut de Rome depuis le 8 décembre 2014. Il a été nommé Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur le 07 septembre 2017.