Bureau Culturel

Aspects culturels et artistiques du Sénégal

Le président-poète Léopold Sédar Senghor avait l’habitude de dire que la culture est au début et à la fin de tout développement. Dès le début des indépendances africaines, il a choisi de faire de la culturelle le levier de son orientation politique.
Ainsi, connaitre le Sénégal c’est découvrir sa diversité culturelle et artistique : l’art et l’artisanat, la mode, la musique et la danse, les centres culturels et les galeries d’art, les musées, la mode et les stylistes du Sénégal à travers des structures de promotion culturelle et artistique et les rendez-vous culturels.
I. quelques éléments culturels et artistiques du Sénégal
A- La mode et les stylistes
L’art de s’habiller a toujours été un facteur omniprésent dans le quotidien des Sénégalais. Selon les ethnies, le sexe ou le statut social, l’habit a connu coupes, styles et modèles de tout genre.
Le savoir faire des stylistes et modélistes sénégalais n’est plus à démontrer dans la mesure où ce secteur a donné de réels motifs de satisfaction aussi bien dans son organisation, dans ses résultats que dans son ouverture sur l’étranger.
Quelle soit traditionnelle ou moderne, ou encore tradi-moderne, la mode se diversifie avec différentes matières textiles comme le bazin, le wax, le boggolan, la soie, le coton, le voile…
Ainsi, au fils des années, le métier de la mode et du stylisme prend des proportions de professionnalisation et gagne une renommée internationale grâce à des créateurs avertis et talentueux comme Collé Sow Ardo, Oumou Sy, Sadiya Guèye, Diouma Dieng & son Shalimar, Angélique Diédhiou avec sa marque Toolah, Adama Paris et son célèbre évènement Dakar Fashion week, Da Fashion.
Le Senegal participe aux défilés de mode à l’étranger :

. La Sénégalaise Zeynab Koroma représenté le pays de la téranga à l’élection Miss Africa USA 2015.
• Concours Miss Sénégal France Prestige 2015 au Dock Pullman à Paris.
• le concours Elite model look 2015
• La 2e édition du Salon du mariage à Dakar s’est tenue du 8 au 10 novembre dernier au King Fahd Palace. Le public : les futurs mariés,
• Le créateur sénégalais Mike Sylla a brillé récemment sur le prestigieux podium du Miami Fashion Week 2013 en remportant le Grammy Award.

B- Les religions et les croyances du Sénégal
• Religion musulmane
Près de 90 % de la population sénégalaise est de confession musulmane. Religion venue du nord par le biais du commerce caravanier, l’islam s’est
progressivement implanté au Sénégal et a consolidé son assise grâce aux
actions de prosélytisme et de résistance de nombreux marabouts.
La particularité de la religion musulmane au Sénégal est l’existence d’importantes confréries, dont les principales sont les suivantes :
La Qadria
Fondée par Abdoul Qadir Al-Jilali, de Bagdad, au 15ème Siècle, elle constitue la plus ancienne confrérie. Au Sénégal, on en retrouve une branche, établie par Cheikh Bounaama Kounta, religieux né à Bou Lanouar (Mauritanie), qui se fixa au Kayor, où il fonda Ndanklé. Son fils, Cheikh Bou Kounta (1840-1914), fit de Ndiassane – où il s’installa en 1885 – un important centre Qadir.
Chaque année, le Gamou de Ndiassane attire de nombreux fidèles.

La Tidjania
La Tidjana a pour fondateur Sidi Ahmed Al Tidjani, né en Algérie en1737 et décédé à Fez en 1815. Au Fouta-Toro l’essor de la confrérie est dûe à El Hadj Omar Tall (1794-1864), revenu de la Mecque en qualité de Khalife des Tidjanes pour le Soudan.
En pays wolof, le mérite de la propagation de l’ordre revient à El Hadj Malick Sy, né en 1855 près de Dagana. En 1902, il se fixa définitivement à Tivaouane qui devint, sous son impulsion, un centre d’enseignement et de culture islamique.
Il y a celle de Kaolack qui a pour fondateur Abdoulaye Niasse, celle de Médina,créée par Mamadou Saïdou Ba et celle Thiènaba dont l’initiateur fut le disciple d’un célèbre marabout du Fouta, Amadou Sekhou.
La Mouridia
La confrérie mouride a pour fondateur Amadou Bamba Mbacké (1853-1927), né à Mbacké-Baol, fils et petit-fils de marabouts renommés. Apres sa deportation par les autorités coloniales au Gabon (1895-1902) puis en Mauritanie (1903-1907) il s’intala en 1912, à Diourbel où il mourut.
Chaque année est célébré à Touba (dont la mosquée est la plus grande de l’ouest africain) le Magal, en commémoration du départ en exil d’Amadou Bamba.
Le mouridisme et fortement marqué par son caractère africain (voire sénégalais). Le Mouride (de “mourit”, aspirant) se doit de se dévouer à son marabout ; l’importance accordée au travail a permis, par le biais des Talibés, la mise en culture de territoires très étendus.
• Religion catholique
Elle est beaucoup plus récente ; elle fut accompagnée de la construction des premières lieux de culte comme la Cathédrale du souvenir africain.
Chaque année, à la Pentecôte, a lieu le pèlerinage de Popenguine, où des milliers de jeunes marchent vers la basilique et le sanctuaire.

• LES CROYANCES
Les animistes ont en commun, pour la plupart, un ensemble de croyances et de pratiques tant religieuses que culturelles. La croyance en un Dieu unique, créateur et maître du monde est partagée par tous. Cette divinité est assistée par un messager et par les esprits des ancêtres. Il existe des endroits réservés aux cultes, ceux des hommes étant séparés de ceux des femmes. On y pratique des libations. Des rites agraires, accompagnés de musique et de danse, ont lieu à la fin des récoltes.
Exemples de croyances et pratiques
• Les Sérères croient en l’existence de sorciers « reteneurs d’eau » et, avant que la religion musulmane ne soit adoptée, on faisait appel à des spécialistes capable de découvrir le responsable du retard des pluies.
• Chez les Wolof et les Lébous, quand la pluie tarde à venir, le « Bawnane » rassemble la population et une procession d’officiants, pour invoquer les dieux et jeter à la mer des offrandes de mil, de mais et de lait caillé.
• Chez les mandingues, le « Kankouran », protecteur des circoncis, veille sur les arbres fruitiers : en attachant des fibres de son costume aux arbres, il entend interdire à quiconque d’y nuire.
• les Lebous pêcheurs disposent d’objets protecteurs pour se préserver des naufrages et des dérives et pour s’assurer des pêches fructueuses. Une embarcation correctement pourvue de « gri-gri » ne coulera pas et des filets munis de pareils éléments ramèneront des flots des prises abondantes. A Kayar, on rendait un culte au génie de l’eau. les Lébous pratiquent encore des libations annuelles.
• Chez les Diolas, la « Danse des Dimbas » vise à conjurer les mauvais sorts, les calamités naturelles, les épidémies et à appeler la fertilité et la prospérité. C’est durant cette fête qu’on détermine la date de l’ensemencement du mil.
• Chez les Balantes et les Manjaques, Les défunts connaissent une vie éternelle avec l’existence d’un paradis et d’un enfer. Les morts sont inhumés sous le toit de leur case, lequel est ensuite recouvert de sable, donnant ainsi naissance à de petits tumulus. La société considère que certains défunts peuvent provoquer des sécheresses. Lorsque leur responsabilité est découverte, elles les invoquent et, s’ils persistent, les exhume puis en disperse les restes.

C- Les arts plastiques
Richesse et diversité de l’art sénégalais : peinture, sculpture, design… Un panorama de l’art sénégalais
quelques artistes
Ousmane Sow, sculpture
Makhone Diop , sculpture
Claire Goby, artiste peintre, muraliste
Sea Diallo, peinture sous verre
Ousmane Gueye : un portrait,.
Kalidou Kassé – Un forçat de l’art

D- Cuisine et alimentation
Séjourner au Sénégal sans goûter les plats et produits variés qu’offrent ce pays, c’est oublier que l’alimentation permet aussi de découvrir un pays, son histoire, ses traditions, sa culture, ses ressources agricoles.
E- La danse au Sénégal
Ballet Sinomew
Danseurs, acrobates, percussionnistes, joueur de Kora, le ballet Sinomew (du nom d’une reine célèbre) créé en 1990 et autrefois lié au théâtre Daniel Sorano forme aujourd’hui une troupe indépendante qui a ses assises au centre culturel Blaise Senghor.

Le ballet national la Linguère
Depuis plusieurs dizaines d’années, la Linguère, le ballet national du Sénégal, sillonne le monde entier telle une ambassadrice de l’authenticité intemporelle de l’Afrique. Ses costumes, la prestance et les chants de ses artistes suscitent partout l’exaltation et l’enthousiasme du public. D’ailleurs, la dernière tournée de la Linguère aux Etats-Unis, une cinquantaine de représentations données en fin d’année 1998, fut un véritable triomphe.
Jallore danse théâtre
Cette compagnie de Saint-Louis existe depuis avril 2000 sous la direction du danseur chorégraphe Ciré Beye.
Ballet Takku Liggey
Cette troupe originaire du centre des handicapés moteurs Khady Gueye Niang de Mbour a été créée en 1986. Elle est composé de 25 artistes valides et handicapés.
La troupe présente un spectacle de danses et musiques traditionnelles sénégalaises.
Le Goupe Fogny à Bignona
II –Agenda des rites et traditions
A travers tout le pays, chaque ethnie a son festival et ses manifestations culturelles propres qu’elle organise annuellement. A titre d’exemple l’on peut citer :
Quelques manifestations culturelles :
Le Simb- Le Simb, faux lion du Sénégal
Des hommes se déguisent en lions avec un maquillage imitant le fauve et un aspect terrifiant. Ils arrivent, annoncés par des tam-tam, rugissant, cachés au public par des pagnes, à la place prévue où les attendent déjà organisateurs et spectateurs dans leurs habits de f
Rites d’initiation en pays Bassari
Il existe une vingtaine de rites liés à l’initiation chez les bassaris ; le rite « Okoré » en est l’un des plus importants. Les préparatifs durent un mois, mais la manifestation proprement dite débute dans l’après-midi d’un samedi, pour atteindre son paroxysme dans la journée du dimanche. Le rite « A-Ngoun » pour sa part est une thérapeutique destinée aux enfants malades. Il se termine par une procession de masques et des séances de lutte
Gamou traditionnel de Kahone
Date : 1er week-end de mai (jeudi, vendredi, samedi)
Lieu : Kahone (région de Kaolack)
Ce sont des séances de divination qui prédisent le déroulement de l’hivernage. Le Gamou réunit toutes les provinces du royaume.
Le Xoy, divination pré-hivernale des Sérères
Mai- juin
– le Khoy qui est une rencontre à dimension culturelle au cours de laquelle les « Saltigués Sérères» (tradipraticiens) prédisent l’avenir,
Le « Fil » de Touba Toul
Date : juin-juillet
Lieu : Touba Toul (région de Thiès)
Il s’agit d’une cérémonie rituelle de danses et chants qui dure quatre jours, du samedi au mardi, à l’orée de la saison des pluies. La cérémonie inclut une dimension divinatoire qui permet de prédire les événements et, le échéant, de conjurer le retard des pluies.
Les régates
Date : juillet-août
Lieu : Dakar, Saint-Louis
Courses de pirogues organisées lors des grandes fêtes.

Xulam
Date :début juillet
Lieu : Oussouye (région de Ziguinchor)
Il s’agit d’une fête organisée en l’honneur du roi d’Oussouye. Le « Xulam » est marqué par des séances de lutte pour les garçons et pour les filles.
La sortie du « Kankourang »
Date : Hivernage
Lieu : Sédhiou, Kolda
La totalité des villages mandingues de Sédhiou et de Kolda célèbrent la circoncision marquée par l’omniprésence du « Kankourang », personnage mystique chargé de protéger les circoncis contre les mauvais esprits.
Le « Kankourang » de Mbour
Date : Septembre
Lieu : Mbour (région de Thiès)
Manifestation qui célèbre la circoncision au sein de la communauté mandingue de Mbour. La sortie des « Kankourangs » fascine toujours les populations et les touristes.
Fête de Mbossé à Kaolack
Date : septembre
Lieu : Kaolack
« Mbossé » (varan) est le totem de la ville de Kaolack. La fête donne lieu à une impressionnante procession et à des séances divinatoires. Symboliquement, elle place la ville sous la bienveillante protection de « Mbossé » à travers des sacrifices divers.
Les luttes royales en pays Serere
Date : octobre-novembre
Lieu : Fatick
Les séances sont parrainées par le roi. La cérémonie célèbre les récoltes et permet de désigner le champion du tournoi tout en étant un espace de rencontres pour les jeunes.

Rite d’initiation chez les Joola : « Futampaf » ou « Bukut »
Date : fin mai-début juin
Lieu : villages joola (Casamance)
C’est une cérémonie qui consacre le passage du statut d’adolescent à celui d’adulte. Sa périodicité varie selon les villages ; mais elle est de dix ans dans la plupart des cas.
Le Kamagnène : la fête des récoltes en pays Kassa
Septembre -octobre
III- LES GRANDS RENDEZ-VOUS CULTURELS ET ARTISTIQUES

• Le FESNAC : organisation de la biennale décentralisée du Festival national des Arts et Cultures

• Le Dak’art : Organisation de la Biennale de Dakar qui constitue la principale vitrine des arts visuels d’Afrique et de sa diaspora ;

• Le FESMAN : une rencontre mondiale des arts .

• Kaay Fecc : festival international de danse au Sénégal qui célébrera la création sous toutes ses formes… », basé à Dakar- Medina

• – le Festival de Ritti (instrument de musique traditionnel peul) organisé par les Peuls, populations nomades du nord du Sénégal ;

• – le festival des peuples de l’eau organisé par les Lébous de la presqu’ile du cap vert, populations autochtones qui vivent au bord de l’eau,

• – les 72h de Dioum pendant lesquelles les populations du Fouta revisitent le folklore et les différentes facettes de la culture « Al Pulaar »,

• -le festival des peuples Bassarie (population fortement conservatrice vivant à la frontière entre le Sénégal et la Guinée Bissau) pendant lequel, la richesse culturelle millénaire de ce peuple est revisitée,


VI – LES STRUCTURES
La création de structures de promotion culturelle et artistique :

• Les centres culturels dans toutes les régions
• La galerie nationale d’art à Thiès
• Les musées
• Le village des arts à Dakar